vendredi 30 décembre 2011

Treck autour de Tadjoura

Trajet du jeudi 22 au mercredi 28. En rouge ce que j'ai fait à pied, en vert en voiture.
 

Départ jeudi 22 à 11:30 de l'école. C'est toujours le même plaisir de quitter la classe et de se retrouver sur le bateau 20 min plus tard.
Arrivée à Tadjoura avec Yacine (collègue de l'école) à 14h. On apprend alors que le taxi-brousse part pour Dougoum à 16h. On décide d'aller faire un petit tour sur les hauteurs de Tadjoura. La vue est superbe, le silence est impressionnant. Pas un moteur, pas un animal, même pas un pet de vent. Tout en bas, à 2km, une caravane de dromadaires passe. On se croirait vraiment dans un film, d'ailleurs je dégaine mon appareil photo...pour me rendre compte que j'ai laissé la carte sd dans l'ordi à Djibouti. La loose !

A 16h on décolle en taxi-brousse, c'est un vieux pick-up qui n'avance pas. On est plus de 20 dedans, c'est pas très confortable. Vers 17h on arrive à Dougoum pour apprendre (une fois descendus du 4x4) que le mariage auxquel on devait assister est à Ardo. Echec.

Nuit à Dougoum, puis départ le lendemain pour découvrir un peu a région. Yacine reste à Dougoum, il veut s'intégrer dans le village en travaillant comme les Afars.

Je suis vraiment content de me retrouver tout seul pour marcher, même si ma carte IGN n'est pas aussi précise que je le croyais. Enfin je suis la piste, la direction générale. J'arrive à Ardo, de là je connais. Ensuite le camp touristique de Bankoualé. Là je retrouve Hassan, un type qui travaille au camp et qui nous avait guidé la fois d'avant. Il parle au patron et j'ai droit à une belle ristourne.

Le lendemain départ 7h, objectif le camp de la forêt du Day. Sur les conseils de gamins rencontrés sur la route je me retrouve à suivre un chemin différent de celui de la dernière fois. Ca monet vraiment raide entre Dissay et le camp du Day, et je ne sais pas trop où je suis. Vers 12h j'arrive enfin. Je négocie le prix pour la nuit, là aussi ristourne correcte.

L'après midi je décide d'aller voir la vue sur le sommet du mont Goda qui n'est pas loin et juste 350m plus haut. Seulement les gardes républicains sont sur le chemin, ils gardent une des maisons du président. Et ils ne trouvent pas cool du tout qu'un touriste français se promènne sans guide et sans voiture. Je leur dis que je fais juste un petit tour sur la route et je reviens. Ils disent non, je dis que je suis majeur et vacciné, que de toute façon c'est un coin touristique où il y a des voitures qui passent tous les 1/4 d'heure. J'avance sur le chemin, il y a un garde qui me suit un moment et m'appelant. Là, j'ai eu une pensée pour un passage de l'enfant des 7 mers quand Kai se fait poursuivre et rattraper par des pirates. Surtout, ne pas se retourner ! Au bout de 200m ils ont laissé tomber de toute façon. Donc j'ai pau aller voir tranquillement mon sommet. Sauf qu'en haut, rebelote, des militaires. Ceux-là gardent l'antenne de télécomunication. Le garde va demander au chef si je peux entrer, il dit non, alors le garde me montre le chemin qui contourne la base pour aller admirer la vue. Au bout de 5m le chef crie que c'est pas possible non-plus, je peux retourner. Cette fois je n'insiste pas, je commence à fatiguer et j'ai pris un coup de soleil. En repassant devant les gardes républicains personne ne me parle, on ne me fait même pas coucou.
Le soir Houmed arrive au camp (l'organisateur de la sortie précédente dans le Day, celui qui m'avait avancé de l'argent, qui m'avait trouvé un logement à Obock). Il me propose de me faire gagner du terrain le lendemain en 4x4. Il promène des touristes et il peut me déposer à Randa. Ca m'arrange, la moitié du chemin est la même que la veille.

Donc le lendemain on marche avec un belge, sa femme djiboutienne, un guide, Hassan (celui de Bankoualé arrivé à la rescousse), et un dromadaire pour porter les sacs des touristes délicats. On avancede 5 km puis on se fait récupérer par Kamil, le frère d'Houmed qui emmène les touristes à Bankoualé. Il me dépose au campement de Randa dont il est le gérant. Il me dit que c'est Ok, il me le fait gratos.

Je me retrouve donc au campement à 12h, suis plus ou moins intégré àl'équipe qui bosse là bas. Je connais un des guides, et ils m'évitent de rester avec le reste des touristes (un groupe de 30 un peu bruyants).
Le lendemain matin départ 8h, je file 2000 dej aux gens du camp pour les dédommager quand même, je fais 2 fois caca, la tajine de la veille fait son petit effet. En route pour la vraie avanture. A partir de là je ne connais pas, il n'y a plus de campements touristiques. Je traverse Randa, etje pars dans la montagne sur la piste des 4x4. Le sgens essayent de me dissuader, ils disent que c'est loin, que je vais me perdre. Je leur dit "pas sûr, j'ai une carte !". Au bout de 3 km un mec me propose de m'avancer en 4x4. Bon je craque, je dis oui. Il m'avance de quelques km puis nos routes se séparent. Je me retrouve sur un grand plateau à suivre une piste. Au bout d'une heure, rebelote, un 4x4 arrive et les gens me proposent d'avancer. Eux non plus ne vont pas où je vais (Adaïlou) ils me déposent quelques km plus loin. Enfin c'est toujours ça de pris. Vers 12h30, après une pause thé (chaï) pas mal de petits villages, j'arrive devant un camp militaire. Là aussi, "Ah vous êtes français, vous marchez tout seul, vous avez pas de voiture, bla bla bla... au bout de 10 min ils me laissent partir. 2 km plus loin j'arrive à Adaïlou.
On m'emmène direct dans une maison, celle du président de l'association EVA. Ils ont des projets sur l'agropastoralisme, l'éducation, l'environnement. On va regarder un peu du foot chez un mec puis on rentre manger. Au menu spagettis et cabris au barbeuc. On mange tous dans le plat avec la main (droite). Ensuite dodo. Il y a plein de moustiques, c'ets un peu la guerre.

Le lendemain départ 8h30, mon hôte me montre la route à suivre (c'est tout plat, on voit presque le point d'arrivée 20 km plus loin). Au final c'est pas aussi simple que prévu mais je finis par arriver à Guirrori, vers 13h. L'infirmier du village a été prévenu de mon arrivée, il m'accueille et m'emmène dans la  maison du chef du village. Chaï, café, puis on me propose d'aller visiter les jardins du village. Sortie d'une petite heure avec le chef, 2 de ses fils et l'infirmier. Après on mange. Ils ne se formalisent pas du fait que je mets la moitié du riz par terre, par contre ils sont un peu aterrés d'apprendre que je me torche de la main droite. Et je mange de la main droite, comme ils m'ont dit de faire. Dans le même plat qu'eux.
Vers 14h je repars, j'ai décider de gagner un jour de marche pour pouvoir attrapper le bateau à Tadjoura jeudi. Le chef du village insiste pour marcher un peu avec moi pour me montrer le chemin. Au final il marche avec moi 1 heure, il veut me porter mon sac à dos (je refuse), et je dois presque l'engueler pour qu'il fasse demi-tour. Sinon il m'aurait emmené jusqu'au village suivant juste par hospitalité. Je me retrouve alors à marcher tout seul, ça soulage, même si encore une fois la route à suivre est plutôt floue. Vers 17h j'arrive enfin à Débné, minuscule village de 60 habitants. J'ai un peu flippé, il fait nuit à 18h, et toute la journée j'ai vu des traces de "tigres". En fait c'est plus comme des lynx et ils ne s'attaquent pas aux hommes. Mais bon quand même. Et il y a des rebelles. Je dors dans une daboïta chez le chef du village, mais là c'est vraiment la brousse profonde. Par chance il y a quelques jeunes qui parlent français, ils sont au lycée à Tadjoura et ils sont en vacance chez eux.
Je dors avec un cabri et un agneau qui sont dans leurs maisons (des sacs à patates).

Le matin je pars vers 8h30, après un petit dèj local difficile à avaler. En route pour le dernier jour de marche ! 30-35 km sur le papier. A 12h j'arrive à Ribta, où le directeur de l'école m'accueille pour manger. Il m'accompagne ensuite 1 heure en marchant, sois-disant pour téléphoner à ses petits-enfants. Il n'y a pas de réseau partout dans ces régions. Je finis mon périple à pied par 9 km de route bitumée.
A Tadjoura j'envisage d'aller essayer l'hotel du Golfe, et de prendre le bateau le ledemain à 14h. Sauf que je me fais rammasser pâr des amis qui passaient par là et ils m'emmènent direct à Djibouti. Arrivée à la mission vers 19h30, y plus qu'à se mettre les pieds sous la table.

Après calcul, j'en suis à peu près à 120 km pour ces 6 jours. Même sans photos, ça valait le coup !

mardi 6 décembre 2011

La nouvelle acquisition :

                                                                  Énorme !!!

lundi 28 novembre 2011

Weekend en immersion...dans un village Afar !

Départ avec Yacine (collègue) jeudi midi de Djibouti, juste après les cours. Dans le bac on retrouve par hasard d'autres gens de la nativité. Direction Tadjoura.
L'objectif est d'atteindre le sommet du mont Goda (1700m) pour admirer la vue sur le golfe de Djibouti et apercevoir le lac Assal.
14h arrivée à Tadjoura, on achète du pain pour faire des sandwichs avec nos vaches kiri, le ton et moi du paté de cochon (pas Yacine, il est musulman). Ensuite,  on va à Hassa Hougouba à pied. (Iba guita Assa Hougoud genna en Afar,) C'est à 9-10 km, on arrive à 17h, il faut dire qu'avec nos 9 L d'eau chacun on est chargés comme des mules.

  Sur la route on croise la vache "Milka". Sauf que là elle bouffe l'emballage.


                                                        Un Afar avec son bâton Afar (Chadah)


Arrivés à Hassa Hougoud, on se renseigne pour se faire héberger. Il va faire nuit dans moins d'1 heure. Un mec nous dit que c'est impossible, un autre nous dit de le suivre, "dans la plus grande maison". Effectivement, il y a un peu de place chez lui. On s'installe sur la terrasse, il fait une tête bizarre et dit à Yacine : hé attention, avec les chaussures. En fait sa maison c'était la mosquée du village, et bien sûr on ne marche pas avec les chaussures dans une mosquée. Yacine met sa Djelaba et va faire la prière. Ensuite on va à la boutique du coin, chose inespérée, et on se laisse tenter par une boisson locale : lait concentré + fanta. Mélangé dans un pot nettoyé avec les doigts du marchant, 
                                                                             ça donne ça.
On boit, Yacine retourne à la prière, on mange, puis on se couche. Ça fait bien 2 heures qu'il fait nuit. D'autres personnes arrivent petit à petit pour dormir sur la terrasse.
Je ne dors pas très bien, je ne gère pas encore très bien le dilemme chaleur / moustiques : si on enlève le drap, on se fait piquer. Sous le drap, il fait chaud ! En plus, la terrasse est dure, notre carton de voyage (à la djiboutienne) est un peu mince.
Pendant la nuit il pleut un peu, rien de méchant, et on a un toi au dessus de la terrasse. Le lendemain, départ 6h30 avec des crèpes trempées dans du lait concentré comme petit dèj.
Direction les montagnes ! Rapidement on quitte la route, le chemin le plus praticable est en fait l'oued, le lit de la rivière.


 Au bout de 2 min à peine dans le lit, le voila qui arrive ! Une vague de 5 cm à peine, qui avance super vite. On est les témoins de la rivière qui avance.
 Très vite on est encerclés, on saute donc de pierres en pierres pour continuer à avancer. On se fait coincer le long de la falaise, on fait demi-tour, c'est un peu galère. D'autant plus que la pluie se remet de la partie.
A 9h, on a bien avancé, mais on ne sais pas précisément où on est (j'ai juste une carte topographique imprimée à partir de google earth).
 Et soudain, miracle, on trouve une brèche dans la falaise, on quitte le lit de l'oued, on se retrouve sur un petit sentier (Afar guita), puis sur une piste (babor guita), et enfin dans un village. Des gens nous font boire de l'eau, puis une autre famille nous invite à boire le thé.
 Avec Yacine on se donne 20 min maximum pour se reposer, puis repartir vers le sommet du mont Goda.
En fait, après le thé les Afars nous offrent le café, puis ils nous disent que l'on est dans une "embuscade" : l'oued bloque l'accès en amont et en aval du village. Yacine le poète comprend noix de muscade. Ils nous proposent donc de rester dans le village, au moins pour le repas du midi.


 En fait l'aprèm ils nous on fait visiter le village, les jardins (boustan), on a fait du dromadaire.

 Là c'est le "Mc drive" artisanal : les touristes qui passent en 4x4 s'arrêtent pour acheter des souvenirs.

 Une Daboïta en construction. Pour les femmes il faut une journée pour la construire.


 Des chaussures en peau de tête de chèvre fabriquée par un vieillard sourd et sans coude gauche (l'avant bras est relié au bras par de la peau, le tout bouge d'une manière assez moche). J'ai voulu lui acheter des chaussures, mais il me les faisait 5000 fdj (20 €), faut pas abuser quand même.

 
 Après la visite des jardins on est allé aider des villageois à puiser de l'eau puis la ramener au village (200m, le bidon de 20 L pèse un peu.) Là sur la photo c'est un autre vieux qui va chercher le seau au fond du puits : la corde c'est cassée quand je tirais dessus. J'étais un peu gêné, un peu effrayé qu'il ne se tue.


 Le lendemain (samedi), on est allé visiter un camp pour touristes en amont. "Ditilu". C'était moche, avec des cabanes en taule, au moins 8 4x4. On a regardé, pris du thé et on est repartis. Le chemin, lui, était très joli, on a rencontré des singes, on a encore pris le thé chez des cousins de nos hôtes.


Vers 15h45 on est repartis en direction de Hassa Hougoud et Tadjoura. Objectif : prendre un bus ou se faire prendre en stop pour rentrer à Djibouti.
A 17h20 on est arrivés à Hassa Hougouba, j'ai appelé Houmed, le mec que je connais à Tadjoura, il est venu nous chercher. De là, vers 20h on a enfin réussi à trouver un bus pour Djibouti. Le trajet dure entre 2h30 et 3h, on fait tout le tour du golfe.
Seulement, à mis-route, pendant la pause pipi, le taxi man laisse échapper un billet de 10 000 fdj (40€) Ca gueule, tout le monde sort les lampes, et on se met à chercher dans les acacias sont billet. On ne le retrouve pas, et 1/2 heure plus tard on repart. Désolé pour lui. Dans le bus grand comme une grosse voiture on est 18, je n'ai même pas les fesses dans l'axe de mes épaules. Des musulmans très sympas me parlent de l'islam, c'est très intéressant mais je lache quand ils m'expliquent que le voile pour les femmes c'est comme pour l'or : on trouve ça normal de le mettre dans un coffre et ne pas le partager.
Finalement l'un d'eux m'offre 25cl de lait de chamelle. C'est pas bon mais c'est original.

Vers minuit on arrive enfin à Djibouti. Heureusement les autres nous ont laissé à manger !

samedi 19 novembre 2011

A Djibouti on trouve...

                   Des poissons coffres qui font moins les malins quand on les tiens par la queue, ...


                                                 ... des "ça". Anémone ? Étoile de mer ?


                                                      Des murènes assez conséquentes


                                                              Des rascasses volantes


                        D'autres murènes (c'est pt'être bien la même le lendemain, qu'est-j'en sais moi !)


                                                               Des requins-baleine




                                                                 Ça mange du plancton


                                                               Ça fait dans les 8 mètres...


                                                                         Bye bye !



dimanche 6 novembre 2011

Djibouti by night

                                                                   Le club éthiopien

                                                      Sur la terrasse on était très bien.

                                                L'hôtel Kempinski, départ de la plongée de nuit.