lundi 9 avril 2012

Weekend 6-7 avril - Oued Kalou, lac Assal



Départ de la mission vendredi 6 à 8:47 avec "l'éxpédition Dougoum". Ça consiste en 2 voitures, 4 profs, 3 élèves et 3 Afars qui vont aider les habitants de Dougoum. C'est le village où je suis allé avec Yassine à la Toussain et à Noël.  Depuis Yassine et d'autres profs ont créé une association, "les abeilles de Dougoum". Ils collectent et donnent des vêtements, outils, nourriture, aident au développement de l'apiculture, de l'agriculture.
On voyage dans la voiture logistique, sur les brouettes, les pelles et les cartons de vêtements.

On a un peu le vent das la tronche.


Surtout que ce jour là il ne fait vraiment pas beau…

…et que certains e semblent pas sentir les courants d’air.


On se fait débarquer à mi-route, au départ de la piste pour le lac Assal. On traverse un petit village puis on tourne à gauche pour commencer notre petite boucle.









On prend un peu de hauteur, la vue est sympa.





A midi on décide de profiter de la vue pour casser la croûte. Bon là il y a deux écoles : d’un coté Bertrand avec une salade en boite,
de l’autre j’ai du pain complet avec des kiris.


Ensuite on repart, on bascule en haut de la colline. On croise une mue de serpent, c’est rassurant, la piste est un vrai pierrier.

La descente est sympa, Koussour Koussour est à 5 km en contrebas.



Dans la plaine on rejoint une piste. Là on croise un groupe d’une trentaine d’Afars. Ils marchent vite, on s’arrête pour les laisser passer. Ils ne s’arrêtent pas, mais ils nous disent bonjour et nous serrent tous la mais, un par un. C’est assez space.


20 minutes plus tard, rebelote, un autre groupe de 30, qui nous serre encore la main. On ne sait pas qui ils étaient ni où ils allaient.


On dépasse Koussour Koussour, il n’est que 14h, ça fait 3h30 qu’on marche. Re-pause. Re-pain + kiri.
On observe des gazelles, des oiseaux, même un chacal / coyote.


Plus loin on rencontre des jeunes, on leur demande la route. Ils rigolent parce qu'on connait des noms de villages ou montagnes alentours mais ils ne confirment pas vraiment la direction.
Je sais j'ai vraiment un look pourri avec le short au dessus du nombril, les chaussettes remontées et le chapeau, mais on ne croise pas grand monde dans ces coins là, et c'est une question de confort.
L'entrée de l'Oued Kalou, ce qui signifie la fin de notre 1ère journée.
De loin j'aperçois un puit, de près je vois un gros caillou. "Da" en Afar.

Là je prouve que nous ne manquions pas d'eau et que j'ai bu suffisamment.
On croise d'autres Afars, je leur demande si il n'y a pas un puits tout près. Il semblerai bien que si.


On trouve le puits, ou plutôt le trou d'eau et on s'installe.


Notre campement 4 étoiles comprend un abri avec des trous (accacia), un lit de cailloux (da), la salle de bain à 50 m, les wc à volonté, un mini-bar avec une bouteille de blanc offerte par la maison, une cheminée façon préhistorique, un spot pour la nuit (pleine lune).






1heure après le coucher du soleil on peu encore lire grâce à la Lune.



Le lendemain lever 6h15 avec le soleil, passage aux toilettes (pas pour la douche), puis départ vers 7h.


Le lit de l'oued est sympa avec ses grandes flaques et la verdure.



On est parfois obligés de faire les oufs pour passer d'une berge à l'autre.


Les flaques n'ont pas toutes la même couleur. Celle-ci est probablement radioactive.


Mister Bertrand prends la pose.



Au fur et à mesure de notre avancée l'oued est de plus en plus encaissé.

A certains endroits on ne marche plus sur de la terre ou du sable mais directement sur la roche.

Il y a des grandes vasques, ça me rappelle le Fango, petite rivière en Corse.

Les vasques ne sont pas toutes accueillantes.


Habituellement on trouve beaucoup de tongues en marchant à Djibouti. Dans cet oued on trouve beaucoup de chaussures de ville avec le bout qui rebique. Va comprendre !

Certaines vasques sont assez profondes, ça donne envie de sauter dedans.



Regardez bien, il y a une chèvre tout là haut. Elle fait un bruit ridicule, comme toutes les chèvres. En bas la bergère l'appelle mais elle ne veut pas redescendre.



Ça c'est un mouton. Il a bien de la chance parce qu'il mange de l'herbe. Habituellement ils mangent plutôt du carton, du plastique ou des tiges de khat.


C'est là qu'il ne faut pas être quand il y a un orage.


La dinde de Noël est servie, reste plus qu'à la farcir !



A partir de là il y a un manque de photos. Je complète avec des mots :
nous avons finit par apercevoir le la Assal. Nous avons croisé une piste mais l'attrait du lac était le plus grand, nous avons continué tout droit (contre les indications du général qui m'a briffé sur le treck). Nous sommes donc arrivés sur la banquise de sel, à 500 mètres du lac. Progressivement le sol s'est fait plus mou, puis spongieux, puis on a commencé à s'enfoncer jusqu'à la cheville. Bertrand a dit il faut se rapprocher de l'eau, au bord la croûte de sel est plus solide. Bon, j'ai serré mes lacets (la boue faisant ventouse, je perdais mes chaussures), et on a continué à avancer. Bien sûr, 20m plus loin, on s'est enfoncé beaucoup plus. La croûte de sel était plus mince, à chaque pas elle craquait et on se retrouvait planté, les 2 genoux dans la boue. A chaque fois on enlève le sac, on se met à 4 pattes et on repart (dans l'autre sens). On a finit par trouver une zone plus solide et on a rejoint l'usine d'exploitation du sel tout près. On a trouvé un gardien très sympa qui nous a donné de l'eau, aidé à nettoyer nos vêtements.



On s'est changés, prêts à se faire prendre en stop par des touristes.


Pour ça il faut encore rejoindre le camp touristique, 3,5 km plus loin. La chaleur sur le lac est assez énorme, là il est environ 13h, et il y a un vent vraiment impressionnant. Ça ne rafraichit pas mais la sueur n'a pas le temps de rester.

Et le pauvre Bertrand a des ampoules plein les pieds.


Une fois installés dans une guitoune en pierre dans le campement touristique, on fait la liste de nos blessures. Pour moi, un peu de terre avec du sel par dessus. Pas besoin d'amputer.

Pour Bertrand des ampoules. 
Bon appétit !

A partir de là la chance se pointe. On nous avait annoncé une voiture à 16h qui devait amener une équipe d'ouvriers à l'usine de sel. Elle se pointe pile à l'heure. Elle file à l'usine, et revient, comme prévu, 20 min plus tard. On s'approche pour l'intercepter. Elle s'arrête, et qui est-ce qui descend ? Katie et Jamel, deux collègues de l'école ! Ils sont eux aussi en excursion dans le coin avec un ouvrier de l'usine.






Le 4x4 s'arrête pour nous montrer une source d'eau chaude. Le lac Assal est situé juste sur une faille. L'eau ici est vraiment très chaude, ce n'est pas possible de mettre la main dedans.

Le chauffeur nous emmène là où Katie et Jamel dorment. 
C'est super joli, on a une vue sur le Goubet (El-Kharab), un lac relié à la mer par un passage de 100m de large. Il est connu grâce à l'ile du Diable, que les Afars craignent, et pour sa fosse aux requins. Le commandant Cousteau y a plongé et y aurait fait une expérience avec un dromadaire dans une cage...
http://www.djiboutiweb.net/mystere-cousteau.php
Affaire à élucider, je compte bien y mouiller mes palmes.





Ensuite on se sépare.


Coup de bol, le chauffeur du 4x4 doit ramener un minibus de la Salt Compagny à Djibouti. On se retrouve à 3 dans le minibus pour le voyage le plus confortable effectué à Djibouti !

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